Depuis les premiers pas du spectacle dévoilés cet été, beaucoup de choses ont bougé dans la préparation de « Le Tour du Monde en 80 jours », l’adaptation scénique du roman de Jules Verne.
Un voyage de 80 jours en 55 minutes
Le texte du spectacle est désormais complet. Le premier filage livre une durée de 55 minutes, donnant une première idée concrète du rythme et de la dynamique de la représentation.
Le travail principal a consisté à adapter le roman pour la scène, condensant l’histoire et simplifiant les intrigues tout en conservant l’essentiel. Beaucoup de personnages et de péripéties secondaires ont été retirés, laissant la part-belle à Philéas Fogg, Passe-Partout, Fix et Aouda. Cette adaptation cherche à garder l’esprit du livre tout en rendant l’histoire compréhensible et vivante pour le spectateur, avec une narration claire et un rythme qui va en s’accélèrant.
Le Papier,
Star du spectacle
Une partie majeure du spectacle repose sur des décors et personnages en papier qui surgissent, vivent, se baladent et habillent chaque scène. Dessinés par Sofijo, ils sont ensuite passés dans une moulinette magique appelée Cricut : la machine à découper !
Une grande frise circulaire a fait son apparition autour de l’écran d’arrière-plan et sert de timeline du voyage. Cécile y place un petit carton à chaque nouvelle scène, précisant le jour et le lieu de l’étape, comme un tampon marque les pages d’un passeport.
Sofijo a également fabriqué une version miniature du livre d’où sort tout le spectacle pour tester et expérimenter le déroulé des scènes. Et ce genre de support en papier pop-up laisse entrevoir la possibilité de médiations culturelles d’un genre tout nouveau pour nous, et qui devrait énormément plaire aux plus jeunes !
Expérimentations techniques
Parmi les essais techniques, le décor défilant : un rouleau de papier long de 20 mètres pouvant défiler grâce à un petit moteur relié à la conduite lumière, créant l’effet d’un voyage continu en arrière-plan. Sofijo a même conçu une version miniature et expérimentale du rouleau, sous forme d’accordéon.
D’autres expérimentations, comme l’utilisation d’allumettes pour produire de la fumée, ont été testés mais restent plus anecdotiques.
Une bande son, par l’Inquiétant Suspendu
Un premier filage complet va permettre de commencer à travailler sur la musique et la bande-son. Pour ce travail, Cécile a fait appel à Xavier Vochelle et Pascale Berthomier du duo l’Inquiétant Suspendu, qui avaient déjà réalisé les bandes son de Myrmidon et de La Maison la Nuit.
Après quelques allers et retours, ils viendront à La Grange début décembre pour une résidence dédiée au calage précis de la bande son, afin que musique, effets sonores et texte s’accordent parfaitement.